tambour et percussions mélodiques accompagnent en musique tout le récit
Voici le Récit d’un soir et d’un matin :
“Récit du Soir au Matin Hûd”
-Hûd est le nom employé par les habitants de ces endroits-là pour désigner leur Soleil.-
Ce Soleil, ce Hûd avait de drôles de cycles. De votre point de vue terrestre, il n’était pas régulier, cependant du point de vue des habitants de ces endroits-là, il l’était…
Toujours est-il qu’ils avaient cependant du mal à se repérer – car bien que réguliers à leurs yeux, ses cycles étaient, pourriez-vous dire, souvent aléatoires.
Cela ne les gênait pas car la nature de leurs récoltes permettait cela.
Et les plantes poussaient, encouragées par la musique que jouaient beaucoup de gens.
…Et donc lorsqu’elles n’avaient pas beaucoup de lumière, elles avaient de la musique
Et lorsqu’elles avaient trop de lumière, elles avaient aussi de la musique.
Un peu d’eau leur suffisait.
percussions légères vibrantes
Ainsi allait la vie dans ces endroits-là,
Jusqu’au “jour” -diriez-vous : car était-ce bien un jour ? il durait depuis fort longtemps- où le soleil Hûd choisit subitement d’accélérer considérablement ses apparitions et ses disparitions. (Il y avait bien sûr des raisons cosmiques à cela.)
Mais les habitants de ces endroits-là n’avaient pas la connaissance très scientifique et détaillée de ces raisons-là.
Et même auraient-ils eu cette connaissance, cela n’aurait pas empêché que cette accélération soit tout à fait étonnante et un peu perturbante.
Ils avaient certes l’habitude de dormir qu’il fasse jour ou nuit. Mais ils avaient l’habitude de dormir avec, pourriez-vous dire, une lumière assez constante. Et les oiseaux de nuit avaient le temps de poser leurs chants ainsi que les oiseaux de jour également…
Cette accélération des rythmes du soleil Hud provoqua donc une certaine cacophonie – chez les oiseaux en particulier. Vous pourriez dire que les oiseaux étaient stressés… Ils ne savaient plus très bien quand ils devaient dormir ou chanter !
De même les musiciens ne comprenaient plus très bien quelle quantité de musique il fallait qu’ils jouent. En apparence leur musique n’avait pas été influencée par le fait qu’il fasse jour ou qu’il fasse nuit, mais en réalité elle l’était considérablement.
Et c’est surtout leurs propres corps qui ne reconnaissaient plus les moments pour s’arrêter et les moments pour recommencer.
– Et alors ?! – me direz-vous…
installation d’un rythme de tambour continu, et sur les paroles…
Eh bien, il se trouve que quatre femmes de ces endroits-là décidèrent d’en profiter pour danser.
Chacune d’elle décida de danser là où elle se trouvait.
Elles ne s’étaient pas concertées, c’est ça qui est étonnant !
Le plus étonnant -mais en réalité ça ne l’est pas- c’est que de par leurs positions respectives, elles formaient un Carré tout à fait régulier sans le savoir – chacune étant à un sommet du Carré !
…Chacune d’elles décida donc de danser sans trop tenir compte du fait qu’il fasse jour ou qu’il fasse nuit (puisque que de toute façon cela n’était plus très facile à anticiper et cela ne durait pas)… Néanmoins elles avaient besoin d‘écouter le Soleil Hûd pour pouvoir rythmer leurs pas correctement.
Et les musiciens, qui eux-mêmes se trouvaient dans les parages, ne virent pas toujours d’un très bon œil –c’est étonnant pour des musiciens mais cela était ainsi– l’entrée en danse de ces femmes qui ne cessaient plus de danser….
L’une d’elle ne s’occupa plus du tout de ses enfants – mais elle avait une sœur qui pouvait le faire.
Une autre cessa de nourrir son mari – et c’est son mari qui dut la nourrir pendant qu’elle dansait.
Une autre, ma foi, n’avait pas de famille, donc il fut parfaitement accepté qu’elle danse : cela ne changeait pas grand-chose à la marche de ce qui se passait – et on la jugeait un peu excentrique déjà, cela ne changea pas grand-chose !
La quatrième surprit beaucoup lorsqu’elle se mit à danser car c’était une vénérable personne, sage et réputée, qui généralement restait assise la plupart du temps pour recevoir d’autres gens et leur émettre ses conseils, sa sagesse, son soutien, ses paroles.
Et voilà qu’elle se mit à danser, frénétiquement !
…On lui demanda, comme elle était sage, d’expliquer pourquoi elle dansait ? Mais emportée par son mouvement, elle n’arrivait pas bien à installer ses paroles de façon posée pour s’expliquer, et elle préféra rire – disant que ma foi maintenant elle dansait !
…Les gens continuaient à faire la queue pour recevoir ses paroles.
Ils étaient patients, ils s’installèrent, certains repartirent mais d’autres restèrent…
Le Soleil Hûd de son point de vue élevé remarqua ce Carré et décida – car c’est un soleil qui (comme tous les soleils) pensait et prenait des décisions à l’intérieur des Grandes Lois Cosmiques dont il était tributaire et qu’il respectait à la lettre…
Et il se trouve que ce soleil-là avait la possibilité à l’intérieur de ces Lois Cosmiques de changer considérablement ses propres rythmes (cela ne sera pas expliqué, nous ne savons pas tout !)
…Il observa donc ce cas et cela lui sembla intéressant d’en profiter pour se déplacer un petit peu.
percussions légères et vibrantes
…Après avoir observé ce Carré, il choisit d’aller éclairer de façon privilégiée la femme qui dansait en ne nourrissant plus ses enfants, qu’elle avait donc confiés à sa sœur (qui était une parfaite nourricière rassurez-vous et dont les enfants adoraient la cuisine !)
Et il vint éclairer cette femme pendant qu’elle dansait.
Puis il passa à l’autre femme, celle qui avait cessé de rester assise et de prodiguer ses conseils sages.
Puis il passa à la femme qui avait cessé de faire la cuisine pour son mari et que son mari venait nourrir pendant qu’elle dansait. -C’était un très bon mari car il la suivait et sans qu’elle s’interrompe de danser il lui donnait à manger, au grand étonnement d’ailleurs de certains de leurs voisins mais cela ne fait pas partie de notre histoire.-
Le Soleil, en dernier, vint éclairer de façon privilégiée la femme considérée comme excentrique et qui dansait également, rappelez-vous…
Et puis le fait de parcourir ce Carré lui plut donc il décida de continuer à circuler en Carré !
-Vous savez que normalement un soleil a une orbite plutôt elliptique ou circulaire, du moins c’est ce que chez vous vous observez et c’est le cas dans la plupart des systèmes de cet Univers-
Comment un soleil peut-il donc orbiter en carré ?
C’est ce que ce soleil-là fit.
Et comme cela lui plaisait et que la Danse de ces femmes était tout à fait régulière, il se posa avec un rythme de plus en plus constant dans le parcours de ce Carré, et à chaque sommet il restait un certain temps.
Puis il observa que les femmes se fatiguaient et qu’elles avaient certainement besoin de dormir. Il considéra donc le fait de leur apporter de la Nuit…
-C’était déjà un peu le cas lorsqu’il changeait de sommet, car les sommets les plus opposés l’un à l’autre étaient si éloignés que le fait est que, lorsqu’il éclairait un certain sommet le sommet opposé connaissait la nuit.-
Mais comme au début il allait assez vite, cela continuait à produire cet état d’accélération où les jours et les nuits se succédaient beaucoup trop rapidement, à l’encontre des habitudes des habitants de ces endroits-là – comme cela vous a été bien expliqué n’est-ce pas !
Que fit-donc ce Soleil Hûd ?
Il choisit d’installer un temps assez conséquent de Nuit pour chaque femme.
Il y avait bien sûr, de par la position en Carré de ces femmes, on pourrait dire : l’une qui était dans le plein soleil, l’une qui voyait se coucher le soleil, la troisième qui avait une absence de soleil (pour qui il faisait nuit par conséquent) et la quatrième qui voyait se lever le soleil.
Il importait donc que cela puisse avoir un sens, n’est-ce pas ?
percussions légères vibrantes
Les femmes étaient de plus en plus fatiguées car le soleil courait toujours très vite et leurs danses les emportaient tellement qu’elles ne pouvaient pas s’endormir
-…Vous savez, quand on est bien excité on ne s’endort pas, comme ça, après avoir beaucoup dansé : eh bien c’est ça..-
Elles n’avaient pas le temps de pouvoir vraiment s’arrêter pour s’endormir tellement elles étaient heureuses de danser. Et la nuit ne favorisait donc pas la possibilité de ce repos, puisqu’elle se présentait de manière courte et aléatoire.
Ce fut la femme qui était sage (vous savez : celle qui avant était tout le temps assise à recevoir les gens !) qui eut l’idée –car elle pensait quand même en dansant– de proposer au Soleil Hûd de rester un petit peu plus de l’autre côté, à l’opposé… Là où il faisait que pour elle il faisait nuit !
Car elle avait besoin de se reposer, c’était elle la plus âgée.
Elle avait vraiment besoin de pouvoir dormir, et elle se rappelait le calme propice à la concentration et au flux de Sagesse qu’elle avait tellement pratiqué…
Elle envoya donc au Soleil quelques pensées.
Car la Pensée était bien quelque chose qu’elle connaissait parfaitement, et avec quoi elle savait lancer des paquets qui arrivaient à leurs buts.
Le Soleil reçut donc son envoi, et entendit sa proposition d’avoir une bonne nuit bien conséquente pour dormir, se reposer.
-Il n’avait pas du tout conscience le Soleil Hûd de ces choses-là !
Il ne pensait qu’à son travail, son Service d’éclairer, d’apparaître, de disparaître, d’orbiter et d’être en accord avec tous les cycles cosmiques forts complexes avec lesquels il était lié.
(Je dis bien forts complexes car, nous sommes bien d’accord : fort peu de soleils ont des fonctionnements aussi complexes que ce Soleil Hûd en avait…)
Il considéra donc le fait de ralentir sa course d’une femme à l’autre.
Et choisit donc de satisfaire la femme qui lui avait envoyé ses pensées – car il souhaitait bien évidemment le bien-être des habitants de ces endroits-là qu’il était chargé d’ensoleiller.
Il alla donc éclairer pendant un temps beaucoup plus long la femme qui avait confié ses enfants à sa sœur. Elle était jeune, elle était donc beaucoup moins fatiguée.
Et pendant ce temps, la femme la plus âgée put calmer sa Danse, s’asseoir, se poser – retrouver la fluidité de ses pensées, s’allonger, dormir, rêver.
Cela dura plusieurs cycles de sommeil.
Elle envoya d’elle-même une pensée au Soleil lui disant :
« Merci, je suis reposée … mmm ! ».
Donc le Soleil décida de passer à une autre femme et d’offrir un lever de soleil à la femme qui avait dormi.
Il alla donc se poser sur la femme excentrique qu’il éclaira très fort.
Et ce fut donc la femme qui était nourrie par son mari, qui elle-même n’était plus très jeune déjà, qui eut le loisir de voir qu’il faisait nuit, que son pas se ralentissait… Et qu’un peu de repos ne lui ferait pas de mal – ne serait-ce que pour absorber plus tranquillement la nourriture que son mari lui proposait, en étant assise !
Suite à quoi elle s’endormit bien évidemment, car enfin elle avait bien mangé.
…La femme qui avait dormi avant était joyeuse de voir le Soleil revenir et se prépara tranquillement à se remettre à danser, mais sans hâte car le fait d’avoir dormi lui avait donné une certaine pondération.
Et la Joie de danser, fraîche au matin, était tout à fait appréciée par elle.
Elle la prit donc avec sa sagesse personnelle et ne se dépêcha pas trop de rentrer dans ses mouvements les plus frénétiques.
La femme qui dansait sans avoir de famille ni de sagesse particulière, se réjouit de voir le Soleil s’intéresser à elle et la considérer digne d’être ainsi éclairée.
Et sa Danse se fit bien bien plus belle encore…
Puis lorsque le Soleil décida à nouveau de bouger, cette femme observa que le Soleil était en mouvement pour aller se coucher et se dit qu’elle aussi pourrait le faire lorsqu’il ferait nuit…
Entre-temps, le soleil avait bougé et c’était donc, je crois, la femme qui avait beaucoup d’enfants qui put s’endormir.
Et, ô joie, elle alla dormir près de ses enfants !
Ils dormirent tous ensemble, si heureux de se retrouver les uns contre les autres, nichés, blottis – entendant les chants des Oiseaux de la Nuit, qui avaient pu reprendre confiance dans leurs propres capacités à chanter pendant la nuit (qui enfin s’installait pour de bon, un petit peu)..!
Le Soleil respecta à nouveau ce temps de repos, soucieux également que ces enfants puissent profiter d’une bonne nuit de sommeil dans les bras et la chaleur du corps de leur mère qu’ils avaient vue danser sans interruption pendant un certain temps (n’est-ce pas ?)
Le Soleil alla ensuite éclairer la femme qui avait bien mangé, bien dormi, qui s’était réveillée heureuse, qui avait remercié son mari d’avoir ainsi pris le relais pour s’occuper d’elle et qui était prête à reprendre sa Danse avec entrain.
– Ainsi lorsque le Soleil vint l’éclairer de plein fouet elle se sentit véritablement juste dans le choix qu’elle avait fait, et non pas en faute d’avoir oublié certains devoirs – qui lui apparaissaient un peu illusoires en cet instant…
Au regard de ce devoir de Danser qui permettait au Soleil de recaler sa propre Course !!
Elle ne le savait pas encore clairement mais son corps le savait, de même que les corps des quatre autres femmes – pardon, des trois autres femmes…
…Mais le quatrième c’est le Soleil Hud.
Lui-même en son Corps entendait ce besoin, ressentait la joie et les bienfaits de ces périodes de Repos et de Danse, et la force et la qualité de la Danse-même que ces quatre femmes avaient choisi de créer et de jouer avec leurs Corps – quels que soient ce que les gens autour d’elles pouvaient en penser !…
Nous n’avons pas parlé des musiciens.
Certains musiciens bien sûr sentirent naturel et plaisant d’accompagner la Danse de certaines de ces femmes. Certains autres musiciens étaient également occupés ailleurs car je vous rappelle qu’ils travaillaient également à faire pousser les plantes !
Ils se débrouillèrent donc.
Et puis lorsque le cycle du Soleil se plaça dans ce Carré et devint plus raisonnable dans sa fréquence, cela leur permit d’installer quelque chose de plus constant dans leur jeu musical – et également bien sûr d’avoir des périodes de repos plus conséquentes dont ils profitèrent véritablement, ainsi que les plantes.
…Car les plantes avaient besoin de bonne musique – et pas d’une musique un peu acharnée ou un peu cacophonique ou un peu fatiguée : vous voyez ce que je veux dire…
musique avec percussion légère
…Mais alors, comment est-ce que les nombreux cycles cosmiques auxquels ce Soleil Hûd était lié dans son fonctionnement s’adaptèrent-ils à cette mise en place d’un fonctionnement de plus en plus régulier ?
Car bien évidemment le soleil Hûd ayant accompli un cycle de cette façon-là, s’y sentit bien !
Et la femme qui pensait lui dit :
« C’est bien ce que tu fais. Ça me plait et je sens que c’est assez harmonieux. On pourrait continuer – qu’en penses-tu ? ».
Et il entendit bien évidemment la sagesse de cette femme.
Donc il demanda au Maître des Soleils – qui était, on pourrait dire son référent dans les Mouvements Cosmiques, et dont il était tributaire et qui lui expliquait ce qu’il ne comprenait pas, et qui avait la capacité de discuter avec d’autres Maîtres : réglages, orbites, cycles, fréquences, apparitions, disparitions et des choses comme ça…-
Et on lui proposa, au Soleil Hûd, d’être un peu dissocié de certains Rythmes cosmiques et de certains Cycles des nombreux Systèmes avec lesquels il formait une certaine Symphonie.
– Car il advenait que justement dans certains de ces Systèmes une demande du même ordre s’était manifestée… Il importait donc d’orchestrer une certaine régulation, certains changements !
A vrai dire, pendant que le Soleil Hûd avait adopté ce nouveau mouvement il avait bénéficié d’une sorte de fenêtre dans l’enchevêtrement des différents cycles auxquels il était lié, qui lui avait permis d’organiser disons sa propre Danse sans mettre en déséquilibre les cycles qui l’entouraient..!
– Mais tout ça, n’est-ce pas, correspond parfaitement à la Loi des Synchronicités.
..Ce n’était pas un hasard – eh non !
…rythme lent régulier du tambour….
La demande donc du Soleil Hûd au Maître des Soleils fut entendue.
Et il bénéficiait d’encore un peu de temps dans cette fenêtre cosmique pour continuer à opérer son Carré, laissant les femmes danser.
…Mais, me direz-vous, n’y avait-il vraiment que ces quatre femmes qui dansent parmi tous ces gens-là ?.. La danse c’est contagieux : n’y avait-il pas d’autres personnes qui s’étaient mises à danser ?
Vous avez raison ! Je ne vous l’avais pas dit mais d’autres personnes se mirent à danser.
Néanmoins les autres personnes avaient du travail – car rappelez-vous certaines de ces femmes avaient, on peut dire, abandonné leur travail.
…Et donc c’était essentiellement certaines personnes qui dansaient – mais justement tout le monde s’y mettait un petit peu, et il advint que peu à peu on considéra que :
Ce qui comptait c’était qu’une Danse se perpétue à tout instant !
Cela engendra donc une certaine Loi qui fut promulguée ici et puis là et puis encore là, et qui se répandit à la surface des planètes de ces endroits-là.
Et cette Loi consistait à installer ce principe de la Danse régulière – car il était également apparu une forme de légère superstition comme quoi si l’on s’arrêtait de danser le Soleil reprendrait ses caprices.
Le Soleil Hûd évidemment, pas l’autre – mais l’autre, ces gens-là ne le voyaient pas..!
Le Maître des Soleils fut tout à fait efficace.
Car il mit très peu de temps à convaincre les autres Maîtres et les Hautes Consciences Inter-Galactiques -qui avaient leur mot à dire- de la pertinence du besoin exprimé par ce Soleil Hûd d’être désolidarisé de certains cycles fort lointains dont il était trop tributaire, et de lui permettre d’offrir aux habitants des endroits dont il avait la charge d’ensoleillement des rythmes de Vie fondés sur ce Carré.
Cela pourrait être la fin de l’histoire de ce Récit.
Eh bien pas tout à fait car…
notes de musique légères qui ponctuent les mots :
… Un soir, la femme la plus âgée, la femme sage qui dansait si bien et qui pensait également si bien, décida de quitter son corps…
Et laissant son corps sur le sol pour la nuit de repos, elle s’envola -hors de son corps bien sûr car un corps de matière, vous le savez, reste fixé au sol- et elle décida d’aller voir le Soleil.
Et de même, la femme qui avait beaucoup d’enfants avait quand même eu le temps de rencontrer son mari entretemps, et décida ce matin-là d’accoucher d’un nouvel enfant.
Ainsi il eut un soir privilégié, et un matin privilégié.
Car cet enfant – celui qui naquit, celui dont la mère avait dansé perpétuellement – portait sur son Corps la Trace (vous n’allez pas me croire !) de ce Carré, et dit qu’il souhaitait s’appeler Hûd comme le Soleil.
Et depuis ce temps-là chaque soir la femme sage qui a laissé son corps pour s’envoler vers le Soleil et l’a rejoint, reste assise près du Soleil et regarde le soir tomber et le Repos venir pour tous les gens de ces endroits-là.
Et elle rit de voir danser ceux qui dansent encore.
Et elle se réjouit de voir les musiciens pouvoir s’apprêter au repos tandis que les plantes ont bien poussé.
Et le petit enfant nommé Hûd s’endort.
Et tous les matins lorsqu’il se réveille il regarde le Soleil Hûd et passe son doigt sur le Carré qui est dessiné sur son Corps et rit, et se met à danser – car il aime danser.
C’est pourquoi ce récit s’appelle « Récit du Soir et du Matin Hûd ».
Et le Maître des Soleils ajouta ceci :
“Les plantes, les êtres vivants, les eaux et la lumière solaire forment un Tout.
Cela s’appelle souvent la Vie.
Cela permet que la Danse de l’Univers se poursuive et Cela
-dit le Maître des Soleils- fait partie de mon Service et je m’en réjouis !
Alleluiah !
via Christine Anne K. le 24 aout 2013
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