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Coups de gong et frottés légers se mêlent à quelques notes de musique.
Et le Livre s’ouvrit.
La page est marquée.
Le Chant qui s’impose tout d’abord, le voici :
Long chant mêlé de quelques frottés de graines
L’histoire est longue dès lors que cette page s’est marquée et imposée.
Mais nous allons la résumer – si c’est possible, car après tout elle est belle.
Et ses nombreux détails ne font que la parer.
Voyons donc :
Un jeune homme se présente. Il s’appelle Roffa ‘Dz.
Il est là, les bras ballants, il attend que l’Histoire commence…
Mais il marche, avec un petit pas de danse de temps en temps, et il espère ainsi se rendre vers une Bien-Aimée qu’il ne connaît pas encore beaucoup mais qui excite son imagination et fait vibrer son cœur très fort – cela le surprend, même.
Roffa court presque !
Roffa se réjouit, face aux étoiles, au soleil, à la Beauté qui l’environne sur la route poussiéreuse parmi les montagnes…
Les rivières chantent.
Sa route est longue car la Bien-aimée en question n’est pas proche.
– Elle est même ridiculement loin : le mot “ridicule” est là, dans le livre… Car en effet quel sens cela a-t-il vraiment de chercher à rejoindre pour un coup d’œil timide et hardi une Bien-Aimée qui soit si loin ?!
Roffa lui le sait.
Quelques notes de musique, qui se poursuivent avec le récit :
Il n’est que Certitude en lui.
…Et lorsqu’il rencontre un Lion, il s’exclame :
« Laisse-moi passer Ô Lion, car je suis dans l’attente de parcourir ce long chemin pour aller voir cette Bien-Aimée dont j’ignore encore le prénom ».
Le Lion est impressionné, et lui cède le passage. Mais lui dit quand même :
« Je pense qu’elle s’appelle Mélie ».
« Ah bon -dit Roffa- ..Mélie ? »
Il s’arrête : « Mais comment le sais-tu ?».
Le Lion lui répond : « Oh c’est facile : je lis dans ton cœur, voyons ! ».
Et le Lion s’éloigne d’un pas nonchalant et lourd.
Il aperçoit sa Lionne au loin. Il la chérit.
La musique se poursuit
« RRRoâ… » dit le Lion, tendrement, en approchant sa Lionne Bien-Aimée qui allongée dans la poussière, le regarde de la profondeur de ses yeux jaunes, aimants – et mystérieux.
Elle lui dit simplement : « Tu aurais dû dévorer ce jeune homme ! ».
Et le Lion lui dit : « Mais non. Mélie m’a arrêté ! …Mélie est la Beauté parfaite vers laquelle il court. Je ne peux pas arrêter cette course comme ça ! »
Et la musique se poursuit…puis s’arrête.
La nuit tomba, bruissante, murmurante, chaude, peuplée d’une Vie qui n’appartient qu’à elle – où les insectes courent et se roulent dans le sable, les plantes frémissent attendant la rosée du matin… Et les roucoulements des oiseaux de nuit qui font bouffer leurs plumes dans la pénombre…
Le Lion et la Lionne contemplent un certain temps la Lune avant de s’assoupir quelques instants – pour aller chasser ensuite à pas feutrés dans les herbes hautes où le Vent joue également de ses Chants…
…Le jeune homme, lui, n’est pas fatigué.
Il s’est assis auprès d’un arbre quelque temps pour se reposer un peu et manger (car il n’a pas oublié de prendre des provisions).
Puis il est reparti, exalté !
La Beauté de la Lune amplifie son exaltation. Il est fou..!
La musique reprend et se mêle à ceci :
– La page du Livre ne dit pas comment il a pu rencontrer cette Beauté lointaine vers laquelle il se rend avec tellement de passion. Nous ne le saurons sans doute pas…-
La musique continue, seule
– Ensuite il manque une page…
La musique s’arrête
…Est-ce volontaire ou est-elle partie par accident ?
La musique reprend avec le récit
Ma foi, cela n’est pas indiqué !-
…Mais nous retrouvons notre jeune homme Roffa auprès d’un moine.
Il s’avère qu’il n’a pas pu rencontrer sa Bien-aimée – Toux –
Soit il a été mal aiguillé, s’est trompé de destination ?
Soit tout simplement il ne l’a pas trouvée là où il pensait la trouver.
Et pourtant il a cherché…
– Ce n’est peut-être pas une page qui manque : c’est peut-être deux..-
Toujours est-il que, non pas le cœur brisé -car il espère encore- mais disons : ayant acquis un peu de maturité sur la route à présent, il a fait halte auprès de ce moine (dont nous ne savons pas non plus comment il l’a rencontré). Ce moine porte une capuche.
Fond sonore rythmé pendant la suite du récit
Le jeune homme le regarde.
Le moine se sent investi d’une certaine autorité parce qu’il est moine.
Et de ce fait il pense qu’il est naturellement plus sage que le jeune homme qui est en face de lui. Il le regarde donc d’un air bienveillant, tranquille.
Il l’a invité pour la nuit dans son refuge. (Est-ce que c’est un ermite ?.. A mon avis, il fait juste une petite retraite, il n’a pas l’air d’un vrai ermite).
Et il dit au jeune homme : « Sais-tu, Roffa, que derrière cette porte, là, si tu le mérites, tu pourrais contempler les Trois Faces de l’Un ! ».
Il n’en dit pas plus.
Il est content d’avoir dit cela… Il attend de voir quel effet vont produire ses paroles hautement significatives et hautement mystérieuses – dignes d’un Moine tel qu’il est !
Roffa baille parce qu’il est fatigué et parce qu’il a bien mangé, et répond au moine : “Je ne sais pas très bien de quoi tu me parles. Je sais que la face de ma Bien-Aimée occupe mon esprit comme une obsession et que ces Trois Faces de l’Un dont tu me parles ne m’apparaissent pas comme quelque chose de plus important…Mais peut-être, ajoute-t-il, ne suis-je qu’un ignorant. Auquel cas je m’inclinerai devant ton savoir “.
Le moine savoure cette réponse.
Il ferme les yeux, il sourit, les mains croisées sur son ventre.
Il prend une inspiration, tranquille, et dit au jeune homme : « Bien. Je te propose de méditer un peu là-dessus. Car sache que les Trois Faces de l’Un sont un cadeau que tu ne rencontreras pas une autre fois dans ta vie…. Et s’il advient vraiment que la pensée de ta Bien-Aimée te détourne de ce cadeau merveilleux, tu devrais y réfléchir à deux fois.
Je te laisse donc méditer cela… Passe une bonne nuit, je te verrai demain ».
Le moine va donc très certainement se coucher – car j’avoue ça n’est pas dans le texte, mais je peux vous le dire car il y a une petite bande-son de temps en temps : on l’entend ronfler au bout d’un moment – Rrr.., rrrr…, rrrrr.. (et même pire que ça, c’est un moine dont le sommeil est franchement bruyant.)
Long chant en langue stellaire interrompu par de petits coups répétés
“Quels sont ces coups qui ont interrompu la chanson?!
C’était la voix de ma Bien-aimée, se dit Roffa. J’en suis sûr !
Comment a-t-elle fait pour chanter d’aussi loin ? Moi qui ne l‘ai pas trouvée, moi qui l’ai cherchée ! Elle ne s’est pas montrée, ou bien elle n’a pas su que je venais, ou bien elle était vraiment ailleurs !.. Et voilà qu’elle chante pour moi ! Et quels sont ces coups qui ont interrompu son chant ?
– Peux-tu te remettre à chanter si tu t’appelles Mélie? …Ou si tu ne t’appelles pas Mélie ?
…Je t’écoute !!! »
mêmes petits coups répétés
« J’attends que tu chantes, s’il te plaît ! Si tu savais comme mon cœur est comblé de t’entendre ainsi ..!»
Le chant reprend
Raclement de gorge
La voix s’arrête.
« Aah !» Le jeune homme soupire.
petits coups répétés encore
« Quels sont ces coups ? » Il regarde autour du lui.
Le moine a cessé de ronfler, heureusement.
Le silence de la nuit est riche de bruits silencieux mais très présents.
Aussi le son de ces coups est très porté par ce tapis de silence si habité.
Et la voix qui a chanté l’était également.
« Oh s’il te plait, chante encore ! »
quelques coups répondent
“Pense aux Trois Faces de l’Un” -lui répond la Voix-
“Car le Chant n’est pas celui de qui tu crois.”
encore des coups répétés
Roffa est très perplexe.
Des sentiments se heurtent en lui : tristesse, incompréhension, joie en même temps, curiosité, lassitude… Il hésite à repartir immédiatement ou à se coucher.
Puis il pense aux Trois Faces de l’Un et à la porte que le moine lui a montrée.
Elle est là, cette porte, un peu dissimulée… Le genre de porte que l’on ose absolument pas aller toucher car, derrière, il y a forcément quelque chose d’impressionnant. C’est tout à fait saisissant..!
Mieux vaut l’ignorer.
Le Chant reprend… puis encore les coups
Roffa se demande si la nuit va pouvoir être suffisamment tranquille.
Car ce Chant le trouble énormément chaque fois qu’il recommence; et puis les coups qui l’interrompent non seulement le rendent un peu nerveux, mais lui donnent aussi un sentiment d’inachevé…
Le Chant est inachevé, bien sûr – mais il sent qu’en lui-même un certain inachèvement le taraude tout d’un coup.
Et voilà qu’il se met à réfléchir et à penser à ces Trois Faces de l’Un dont il ne comprend même pas très bien ce que cela signifie véritablement…
La musique reprend, se fait de plus en plus forte, pour se terminer par des coups
– Un bout de page est arraché…-
…Un deuxième moine apparemment est entré – comme ça en pleine nuit, pour se réchauffer. Ou parce qu’il est arrivé.
Toux
Est-ce que c’est le moine qui a toussé ou c’est Roffa ?
A moins que ce soit la Voix qui chantait..? Je ne peux pas vous le dire.
– Le deuxième moine est allé s’allonger auprès du premier…-
Musique
Toutefois avant de s’allonger, il a regardé le jeune homme, Roffa – Roffa ‘Dz.
Et lui a dit avec beaucoup de compassion et de véritable bienveillance : “Jeune homme, tu as la chance en cet endroit d’avoir devant toi la porte qui permet de contempler les Trois Faces de l’Un. Sache-le et médite cela ! Je te souhaite une bonne nuit.”
La musique reprend et se mêle au récit
– C’est donc ce qu’il a dit avant de se coucher auprès du premier moine ! –
La musique continue et s’amplifie pour finir par un grand bruit
Un grand bruit émane à présent de derrière la porte ! – vous venez d’en entendre un échantillon –
Apparemment les deux moines dorment très bien.
Et le jeune homme, ma foi, semble être dans une forme d’extase ou de transe où la pensée et le tourbillon émotionnel relatifs à cette Bien-Aimée s’entremêlent avec ce qui le trouble dans l’instant, là où il se trouve – cette Voix, ces coups frappés, cette porte, ces bruits qui après la Voix se manifestent et cette insistance à lui faire comprendre que les Trois Faces de l’Un, c’est là – alors qu’il n’a rien demandé (…ça c’est moi qui l’ajoute).
La musique reprend toujours de plus en plus forte
Mais quel vacarme !!!
La musique se poursuit, tonitruante, puis s’arrête.
Roffa n’a toujours pas osé s’approcher d’un millimètre vers la porte dont nous avons déjà parlé.
Il est un peu intimidé aussi par la présence des deux moines.
Il a peur d’être observé. Il n’ose pas s’en aller. Il n’a absolument plus sommeil.
Il décide de prier. Pour demander conseil sans doute (ça c’est moi qui le dis aussi).
Long chant lent et mélodieux accompagné de quelques notes de musique sur la fin
Cette fois, il est de toute évidence éclatante que la Voix vient de derrière la porte !
– Est-ce que je tourne la page ?..Oui, on y va ??-
-le bruit d’une page qui tourne-
Roffa s’est approché de la porte…
reprise des coups répétés, avec quelques notes de musique entre les séries de coups
…Cette page-là est glissante.
C’est comme si vous partez du haut de la page : y a le texte – et puis Zzzzuit ! vous arrivez en bas !.. Impossible de lire les lignes autrement qu’avec cette glissade.
Donc je ne peux pas vous dire ce qui est écrit mais, arrivé en bas :
…Roffa a passé la porte.
(Comment il l’a ouverte, comment elle s’ouvrait, quelles émotions, quels sentiments, quelles résistances-tout-ça a-t-il traversé? Facilité, difficulté, bruits? – Rien du tout : elle est ouverte !..)
La musique reprend et continue très doucement pendant la suite du récit
Derrière la porte -et c’est très surprenant- c’est un immense espace frais et sombre, accueillant, mais où il ne voit rien, du moins peut-être pour commencer…Il n’y a plus tous ces bruits. Le Silence est très vibrant, très agréable – et en même temps très vide.
La porte s’est refermée – car elle ne reste pas ouverte, cette porte. On ne sait même pas comment il l’a ouverte…Voyez c’est un secret, là : la page est glissée, impossible de savoir comment on l’ouvre.
Donc : une fois qu’il est de l’autre côté, elle est refermée !
Et voilà que le Lion (ça alors !) passe.
Roffa le voit à peine (et je pense que le Lion lui-même se voit à peine lui-même.)
Mais le Lion passe et simplement dit à Roffa :
« Bienvenue. Si tu veux contempler les Trois Faces de l’Un, tu es sur le bon chemin »
Et puis -apparemment- il disparaît.
Roffa est tout à fait, à la fois intéressé et perplexe.
Quand il pose le pied par terre (parce qu’il ne voit pas le sol) le contact est, ma foi, moelleux, ferme en même temps, plutôt agréable. Il n’a donc pas trop d’appréhension à s’avancer. Mais tout de même, si il y voyait quelque chose ce serait un peu plus simple, n’est-ce pas. Alors il chante pour se donner du courage.
Chant d’abord en langue stellaire puis qui se finit par :
« Réponds moi, toi qui as chanté, je t’écoute, vas-y, ha !… »
Et puis il se tait.
Ah? Il y a un écho.
Cela lui indique que cet espace a un écho : il est très grand…
Il s’avance doucement et il sent que l’Amour qu’il ressent pour sa Bien-Aimée redevient vivace, là en lui.
– Car il l’avait quand même un peu oubliée dans toute cette histoire de passer la porte, et d’avoir le courage d’entrer et de découvrir ce qui était derrière… Mais là, son Cœur est plein d’elle de nouveau !
Il essaye de se rappeler du coup ce qu’il sait d’elle, car il aimait tant à se le répéter en marchant vers elle : le peu de chose qu’il sait d’elle – pas compliqué à se rappeler, il n’y avait pas grand-chose..! Eh bien là, il ne se rappelle plus !
Juste, il ressent cet énorme Bonheur et Feu d’Amour qu’il avait juste entraperçu d’ailleurs en lui-même pour elle : et là c’est devenu énorme.
Il en est bouleversé, heureux, plein de gratitude. Il s’agenouille et il dit..
– Je ne vois pas bien le texte, là. On ne peut pas lire ce qu’il dit… C’est à moi de l’inventer alors ?.. Oui, c’est à moi de le formuler – moi qui vous raconte tout ça –
…Alors il dit :
« Je T’aime, je Te veux !
Mais je veux surtout être à Toi, je veux disparaitre en Toi !
Je sais que l’Ultime de ce que je cherche, c’est Toi, telle que je Te ressens, là.
Telle que tu m’écrases de ta Beauté, de ta Splendeur.
Je ne sais plus qui Tu es – et je ne sais plus très bien qui je suis, mais prends-moi !
Je serai tout ce que Tu voudras. Si c’est pour être près de Toi je suis prêt à tout. Prends-moi avec Toi ! »
Et il se laisse emporter par la Vague énorme de ce qu’il ressent… Il n’y a pas de mot pour décrire cela n’est-ce pas, juste un Silence. Ecoutez bien.
Silence vibrant
Au loin, très loin, le vent chante dans les cimes des arbres.
En toute discrétion les Beautés de la Nuit et du Jour se rejoignent pour ne faire qu’Un et tourner à l’infini dans le ciel de cet endroit-là qui n’est cependant qu’un mirage.
De même que cet Amour pour cette inconnue qu’il n’a jamais vue est également un mirage..!
Mais ce qu’il ressent là existe. Ce qu’il ressent là le fait exister ! ..Et peu importe s’il ne voit rien autour de lui, car là il est et nulle part ailleurs, et nul autre que ce qu’il est, à cet instant-là, pleinement..!
Alors se révèle en lui, devant lui comme un visage indescriptible, la Première des Trois Faces de l’Un : les larmes coulent de ses yeux, son cœur est immense comme une infinité d’océans. Il s’avance. Il a les bras ouverts. Il rit. Il exulte.
Il ne pense plus à tâter le sol sous ses pieds ni à s’interroger sur ce qu’il ne voit pas dans l’espace autour de lui car devant lui il voit à présent révéler la Seconde Face de l’Un – qui n’est autre que la Première mais qui cependant se révèle après et non en même temps et qui, Elle, lui procure encore plus de joies, d’infinités, de tremblements de tout son être et de révélations de sa propre Vérité.
Il a les yeux grands ouverts bien qu’il ne voit rien autour de lui car tout à disparu.
Ses narines frémissent et sa bouche aussi. Il sourit. Il est tout ouvert. Il est resplendissant de confiance, de liberté, de foi, car devant lui il La voit : se manifeste doucement, chantant, la Troisième Face de l’Un qui n’est autre que la Première ou la Deuxième – mais qui Seule lui apprend ce qu’est l’Un. Car face à Lui, il se découvre comme n’étant que le reflet de lui-même en ce qu’il croit être.
Et n’étant que là pour, à cet instant unique, contempler Cela et être dans toute la plénitude entière, complète, infinie, de Ce qu’il est juste dans cet instant-là.
Et son cœur est immense de joie tranquille, de certitude, et il sait que la Bien-Aimée qu’il a cherché n’était autre -à présent- que Ce qu’il découvre en lui.
Il s’est arrêté…
Long Chant – d’abord sans puis avec accompagnement de musique. (Le chant s’amplifie puis la musique s’arrête, le chant faiblit puis s’arrête.)
Silence vibrant
– J’ai tourné plusieurs pages et j’ai moi-même perdu le fil. Ces pages étaient blanches.
Et le chant n’était que ce qui me permettait de continuer et m’avait envahi au point que je ne savais que tourner ces pages blanches. –
Mais à présent : l’Histoire on dirait reprend. Toux
Roffa… Est-ce bien lui?
Est-il devenu moine ? Je ne crois pas.
A-t-il trouvé sa Bien-aimée ? Je ne sais pas.
Il a gagné en Sagesse, en Maturité. Il rayonne de Douceur, de Sagesse, de Magnificence intérieure.
Il s’avance sur les routes.
Et il offre à ceux qu’il rencontre son Regard, sa Voix, ses mains ouvertes.
Et lorsque les gens lui prêtent un peu attention il leur dit :
“Je t’offre, Bien-Aimé inconnu, le Secret en moi des Trois Faces de l’Un, Tout-Offrant.
Je suis, par là-même, le Tout-Offrant qui Le sert, et je t’offre cette Expérience.
…Veux-tu me suivre ?”
Et si tel ou tel de temps en temps l’a suivi, ils n’ont pas suivi très longtemps, car cela n’était sans doute pas la peine. Ils ont glané ce qui en leur propre instant était ce dont ils avaient besoin.
A-t-il retrouvé sa Bien-Aimée pour lui offrir ce qu’il offre ainsi ? Vous aimeriez le savoir…
Eh bien moi à présent ça m’est égal, car je suis moi-même tombé sous le Charme de cette Rencontre Unique avec les Trois Faces, que j’ai essayé de vous faire partager.
J’ai moi-même suivi Roffa ‘Dz, et j’ai trottiné derrière lui ou auprès de lui – essayant de me compénétrer de ce qu’il avait, lui, absorbé et qu’il tentait si généreusement d’offrir à tout le monde.
Et ce Livre dont je vous parle, c’est sans doute moi qui l’ai écrit mais il y a extrêmement longtemps.
J’entends encore chanter.
Mélodie chantée, sans puis avec musique…
J’ai refermé le Livre.
Je préfère simplement vous laisser vous rappeler que la porte certes se trouve dans le Livre, mais n’a pas besoin d’être ouverte pour être traversée. Et lorsque vous désirerez contempler tout Cela, il vous suffit sans doute d’aller regarder en vous…Du moins je l’espère.
Je vous salue.
Alléluia
via Christine Anne K. le 27 novembre 2014
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